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La vie des Classes – Waszp : Complètement foil la guêpe !

Le Waszp déploie ses ailes en Europe depuis quelques années maintenant et ce Moth à foil venu d'Australie n'en finit plus de piquer sa curiosité de marins de plus en plus nombreux à vouloir s'offrir les sensations uniques du vol au-dessus de l'eau. Un sacré essaim était justement du côté de Brest la semaine dernière à l'occasion du Championnat de France Open de la classe Waszp, disputé lors du grand prix de l'Ecole Navale. L'occasion d'en savoir plus sur cette petite guêpe qui monte.

 

C’est un spectacle aussi beau pour les yeux qu’étonnant pour les oreilles. Voir voler une nuée de Waszp au-dessus d’un plan d’eau est une expérience inoubliable qui ne donne qu’une seule envie : découvrir ces nouvelles sensations ! Pour la 2e année de son existence, le Championnat de France Waszp rassemblait 27 marins en Rade de Brest, à l’occasion du Grand Prix de l’École Navale.

« Depuis la création d’un championnat national on fait environ +20 % par an en termes d’inscrits », explique Pierre Dalibot, président de la Classe Waszp France. « C’est d’autant plus un bon chiffre que certains de nos adhérents n’ont pas pu venir car ils étaient retenus sur d’autres courses comme la Transat Paprec en Figaro par exemple. On a pas mal de jeunes et de filles qui étaient présents cette année ce qui est une bonne nouvelle aussi ».

Un engouement qui ne cesse de grimper pour cette jeune classe qui connait une expansion rapide et qui organisera cet été son premier rendez-vous international, avec les European Games qui se tiendront à Quiberon en Juillet.

 

« On a pu se reposer sur toutes les compétences de la FFVoile pour pouvoir monter l’organisation d’une épreuve comme celle-là », ajoute Pierre Dalibot. « L’événement est aussi organisé avec le CDV56 donc on profitera d’un vrai savoir-faire pour offrir, je l’espère, un beau championnat ! On reste une petite classe, certes en très forte croissance mais encore très jeune et donc c’est absolument génial d’être épaulé par la FFVoile.

. On est aussi en lien étroit avec la Classe Internationale, notamment sur la partie sportive ». Le spectacle devrait être au rendez-vous du 16 au 23 juillet avec pas moins de 150 coureurs attendus pour ces European Games.

« La gestion d’un événement international avec autant de concurrents implique forcément un certain niveau de rigueur et de professionnalisme. Le défaut qu’on a pu avoir dans le passé, quand la classe en était à ses tous premiers jours, c’est peut-être de ne pas avoir profité assez de notre affiliation et des points positifs que cela peut apporter. Maintenant qu’on est déjà dans une autre dimension, avec des besoins sur des questions d’assurances ou sur des besoins sportifs avec des PRO, c’est là qu’on se rend compte qu’on a besoin de l’aide de la FFVoile pour comprendre ce qu’il faut faire et le faire de la bonne manière. »

 

On retrouvera sur ce Championnat d’Europe un certain Hippolyte Gruet, sacré Champion de France la semaine dernière à Brest. Le pensionnaire du Yacht Club de La Grand Motte y a rendu une copie presque parfaite avec 5 victoires sur les 7 courses disputées.

Il faut dire que celui qui est aussi membre du Centre d'Entrainement Méditerranée revenait tout juste de San Francisco où il a disputé la Finale du programme « SailGP INSPIRE » un circuit parallèle au SailGP qui se dispute en Waszp pour permettre à des jeunes marins de moins de 21 ans d’être mis sur le devant de la scène. Hippolyte est monté sur la 3e marche du podium côté garçons tandis qu’Émilie Bouchet (CN Calédonien), la sélectionnée tricolore chez les Filles, a pris la 7e place finale.

Reconduit pour une 2e saison, le programme « SailGP INSPIRE » tenait d’ailleurs une pré-sélection à l’occasion du Championnat de France. Micha de Weck, Arthur Peltier et Marine Renoton y ont gagné leur place pour pouvoir régater en Waszp sur l’étape du SailGP à Saint-Tropez et pourquoi pas se sélectionner pour la Grande Finale en fin de saison, aux Etats-Unis.

 

Avec la création du « Waszp X », la classe mise clairement sur la jeunesse. Avec un bateau moins toilé (de 5,8m2 ou 6.9m2 alors que le Waszp classique porte 8,2m2) le foil en solitaire devient accessible dès l’âge de 11 ans. Une ouverture qui permet à la classe en France d’accueillir une multitude de profils différents sur l’eau, des jeunes venus du dériveur jusqu’aux plus vieux ; le doyen de la Classe, Claude Wurtz (AC d’Alsace Lorraine), étant un foileur de plus de 60 ans !

« Parmi la cinquantaine d’adhérents à la classe, on va de l’amateur éclairé, à l’athlète en préparation olympique, jusqu’au coureur au large qui s’amuse entre deux Transats », confirme Pierre Dalibot, le président de la Classe Waszp France. « Pendant le Championnat de France j’étais à la « bagarre » avec Sébastien Marsset qui prépare son Vendée Globe, c’était sympa.

De manière générale les échanges une fois à terre sont agréables et enrichissants, avec tous ces profils différents ». Pierre Leboucher, entre deux Solitaires du Figaro est d’ailleurs devenus l’an passé le premier champion Français au International Games en Waszp, en catégorie Master (39-50 ans).

 

Venu d’Australie et dessiné en 2016 par Andrew McDougall, le Waszp a déjà été écoulé à plus de 1000 exemplaires partout dans le monde. Son constructeur n’est plus à présenter puisqu’il s’agit du chantier McConaghy Boats, constructeur de l’Elliot 6 utilisé aux Jeux olympiques de 2012 mais surtout des futurs AC40 pour les compétitions des prochaines Youth America’s Cup et Women America’s Cup.

Unique dériveur monotype à foil pour la pratique en solitaire le Waszp se veut d’abord comme une alternative plus facile d’accès et moins couteuse que les prototypes de la Classe Moth International. « C’est un peu le « Laser » du Foil », explique Pierre Dalibot.

« Tu l’achètes, tu le grées et c’est parti ! C’est un bateau qui est prêt à l’emploi et qui est assez robuste ». Livré avec sa mise à l’eau pour 15 500 €, soit deux à trois fois moins cher qu’un Moth International prototype, le Waszp se démarque en effet par sa « solidité » avec une construction en époxy infusé mais aussi un renforcement en polypropylène au niveau du « nez » et surtout une dérive et un foil en aluminium, qu’il est possible de remonter pour faciliter la mise à l’eau.

 

Malgré le pari de la robustesse, comparé à ses cousins de l’International Moth Class Association, « le Waszp peut commencer à voler avec 7 nœuds de vent, maintient le vol même avec seulement 5 nœuds de vent et peut atteindre une vitesse de pointe de 24 nœuds». « Naviguer en Waszp c’est naviguer en 3 dimensions », décrit Pierre Dalibot.

« Tu as un bateau simple, qui n’est pas prise de tête mais sur lequel tu règles l’avancée, l’assiette et la hauteur de vol. Ça va très vite et ça offre un côté gratifiant car le moindre progrès se traduit immédiatement au niveau des sensations sur l’eau. Sur un bateau plus classique tu vas gagner quelques dixièmes de nœuds mais en Waszp c’est tout de suite plusieurs nœuds de différence dès que tu trouves quelque chose de plus efficace ! »

 

Avec des profils de coureurs venus d’horizons différents et un bateau ultra rapide les écarts sur l’eau peuvent être importants. Pour remédier à cela les compétitions de la classe s’organisent en « Grand Prix Finish » c’est-à-dire que dès que le vainqueur de la course passe la ligne d’arrivée tout le monde doit rejoindre la ligne à la fin de son bord, quel que soit le nombre de tours effectués.

Les coureurs sont ensuite classes suivant le nombre de tours validés et leurs positions à l’arrivée. « C’est un bon système car il y a pas mal de disparités de niveau en Waszp et ça permet aux meilleurs de ne pas attendre trop de temps entre les courses, et à ceux qui découvre la Classe de ne pas être dégoutés dès les premiers bords en régate ». Avec ce système il suffit de faire au moins un tour, et d’arriver moins de 20 minutes après que le premier ait franchi la ligne pour être classé.

 

Toujours dans cette volonté de faire découvrir le vol en solitaire au plus grand nombre, la Classe Waszp France mettra en place, à l’occasion des European Games, une « Flotte Verte ». Pierre Dalibot nous décrit cette nouveauté : « C’est un troisième Rond dans lequel il y aura des débutants, que ce soient des gens qui veulent découvrir le Waszp ou des personnes qui ne se sentent pas d’aller tout de suite sur les Ronds « compétitifs ».

Le principe de cette « Green Fleet » c’est de régater, avec des courses au format normal mais avec des coachs mobilisés par la Classe qui seront là pour conseiller et aider les participants. Et à chaque fin de journée les coureurs de la « Green Fleet » pourront demander s’ils le souhaitent à aller dans les Ronds du dessus.

Ce n’est pas selon ton classement mais vraiment selon ton envie d’aller dans le grand bain. Et pareil, si tu es dans un Rond « compétitif » mais que tu veux redescendre en « Green Fleet » ça sera aussi possible ». L’idée pourrait permettre à de nombreuses personnes de franchir le pas vers le foil en douceur tout en participant à un des événements majeurs en Waszp. Un événement où l’on devrait croiser quelques grands noms de la voile à n’en pas douter. Et vous, ferez vous partie de ce futur buzz ?

 

 

Le site officiel de la Classe Waszp France Le site du Grand Prix de l’Ecole Navale

 

 

Le TOP 10 du Championnat de France Waszp Open 2023

 

  • 1- Hippolyte GRUET (YC La Grande Motte)
  • 2- Mikhail DE WECK (Suisse)
  • 3- Antoine COADOU (EV Cherbourg)
  • 4- Titouan PETARD (CN Arradon)
  • 5- Andrew BRIDGMAN (Grande-Bretagne)
  • 6- Nathan SASSY (CN Carantec)
  • 7- Arthur PELTIER (Brest Bretagne Nautisme)
  • 8- Pierre POITEVIN (CNBPP)
  • 9- Antoine LACOUR (CVSAE)
  • 10-  Alexandre KOWALSKI (Brest Bretagne Nautisme)

 

 

Le classement Complet