Parmi les différents classements fédéraux, les Championnats de France des Clubs par Pratique sont un pilier de la politique sportive de la FFVoile. Pour chaque pratique ils établissent la hiérarchie des clubs et favorisent l’émulation tout en étant de formidables outils d’analyse et de développement.. Ces Championnats s’inscrivent dans une triple dynamique d’un club en « bonne santé » : développer la pratique sportive sur tout le territoire, valoriser la performance des régatiers, et animer la vie des clubs. Après trois années de fonctionnement, quelques ajustements ont été jugés nécessaires pour améliorer l’équité et la justesse des classements. Voici une présentation des quatre évolutions prévues.
1. Suppression de l’impératif géographique pour les résultats de grade 5A
La première modification vise à éliminer la restriction géographique qui limitait la prise en compte des résultats obtenus lors d’épreuves de grade 5A, aux compétitions réalisées dans la ligue de rattachement.. Cela écartait des performances pourtant pertinentes, réalisées par des licenciés à l’occasion de compétitions limitrophes ou nationales.
La nouveauté ? Tous les résultats de grade 5A réalisés en France sont désormais éligibles au Classement Régional Individuel par Pratique et par extension à la composante « Mobilisation » du classement de chaque club. Par exemple, un licencié participant à une épreuve de grade 5A lors d’une compétition d’envergure nationale (ex :Spi Ouest-France) pourra désormais voir ses résultats comptabilisés, même s’il n’appartient pas à la ligue du club organisateur. Cette modification favorise également les coureurs fidèles à leur club d’origine, mais qui ont changé de région ou les « expatriés » dans des centres d’entraînement hors ligue tout en maintenant leur engagement envers leur club formateur.
Conséquences attendues : En supprimant cette contrainte géographique, les classements régionaux et nationaux gagneront en représentativité et en cohérence, valorisant ainsi davantage la pratique compétitive des des coureurs.
2. Re-valorisation du parcours régional dans les disciplines à faible participation
Certaines disciplines, comme le kiteboard ou le wingfoil, mobilisent un nombre de clubs inférieurs comparativement à d’autres pratiques plus développées dériveur, habitable), compte tenu de leurs spécificités, avec pour conséquence,une offre de compétitions plus restreinte pour les coureurs. Cela crée un déséquilibre dans les classements, où l’engagement des licenciés dans un parcours sportif en compétition est sous valorisé dans les points des clubs. . L
La nouveauté ? La modification prévoit de doubler le poids des résultats liés au classement « mobilisation » dans les disciplines comptant moins de cinquante clubs classés en année N-1. Ce système s’appliquera notamment au wingfoil, au kiteboard, et à la voile radiocommandée. L’objectif est de récompenser les clubs qui investissent dans la promotion et l’accompagnement de leurs licenciés vers une pratique régulière sur un circuit régional avec une finalité nationale
Conséquences attendues : En augmentant l’importance de du parcours sportif de type « mobilisation » les clubs dont les coureurs s’inscrivent dans cette dynamique verront concrètement les effets sur leur classement. Cette évolution permet de retrouver l’équilibre attendu entre les trois composantes du classement d’un club (Animation, Mobilisation, Performance).
3. Renforcement des conditions d’éligibilité des résultats au Classement National Performance des clubs
Le Classement National Performance (CNP) repose sur les résultats des licenciés dans le même cadre que le Classement National Individuel Fédéral, c’est-à-dire toutes pratiques confondues. Jusqu’à présent un unique résultat dans une pratique permettait à un coureur de rapporter ses points à son club dans cette pratique.Or ces points lorsqu’ils sont issus de performance de haut niveau à l’international peuvent avoir un fort impact sur le classement du club.. Cela peut déséquilibrer les classements et introduire des biais.
La nouveauté ? La réforme exige désormais que les licenciés cumulent deux résultats distincts dans une pratique pour être éligible au profit de leur club. soient éligibles Ces deux résultats sont : un résultat de grade 5A ou supérieur et un autre de grade 4 ou supérieur. Cette mesure renforce la cohérence entre les performances individuelles et les points attribués au club.
Conséquences attendues : En imposant une participation minimale à deux compétitions dans une même pratique, cette modification réduit la possibilité d’exploiter des « effets d’opportunité » pour réaliser des résultats dans une pratique qui n’est pas leur spécialité. Elle encourage également une planification plus structurée des parcours sportifs, notamment pour les jeunes coureurs.
4. Éligibilité des licenciés suivant le genre
L’équilibre des genres dans les classements est un enjeu majeur. Jusqu’à présent, les règles limitaient le nombre de femmes pouvant être retenues dans le calcul des points pour un club, même lorsque ces dernières avaient de meilleurs résultats que leurs homologues masculins.
La nouveauté ? L’évolution règlementaire annule le ratio fixe et introduit une flexibilité en autorisant une répartition optimale des genres selon les points maximaux pouvant être apportés. Désormais, le programme informatique choisi une configuration favorable qui maximise les points apportés, qu’il s’agisse de plus d’hommes ou de plus de femmes, tout en maintenant des minima d’âge et de genre.
Conséquences attendues : Cette évolution vise une équité totale entre les genres. Elle encourage une meilleure représentation des femmes dans les classements nationaux, tout en étant plus conforme à la réalité du terrain. Cette évolution vise une équité totale entre les genres. Elle encourage une meilleure représentation des femmes dans les classements nationaux, tout en étant plus conforme à la réalité du terrain.
Pour conclure, ces évolutions du règlement du Championnat de France des Clubs 2025 représentent une étape essentielle vers une compétition plus juste et inclusive. En adaptant les règles à la réalité des pratiques sportives et des dynamiques de club, la FFVoile montre sa volonté de soutenir le développement territorial, de valoriser les mobilisations régionales, et de promouvoir l’égalité des chances pour tous les licenciés. Ces ajustements devraient renforcer l’attractivité et la participation, consolidant ainsi les fondements du sport voile en France.
Le Championnat de France des Clubs reste un formidable outil d’analyse des pratiques pour les structures affiliées. Ces dernières peuvent en effet s’appuyer sur les nombreux détails liés au classement pour mieux connaitre leurs licenciés, mettre en avant les points forts de leur structure et faire émerger des solutions pour améliorer leur développement. En connexion complète avec les autres dispositifs fédéraux tels que la gradation des épreuves ou les finalités nationales (Chpt France Jeunes, des Classes et Pratiques, LNVoile…)c’est aussi un outil puissant pour dynamiser son club et mobiliser ses pratiquants quels que soient leurs âges et leurs profils, du jeune (ou moins jeune) régatier découvrant la voile à l’expert de sa discipline !